dimanche 13 octobre 2013

L’Europe : Vers une politique agricole plus verte et plus juste

Les terres cultivées occupent environ la moitié de la surface de l'Union européenne (Eurostat). Cela, l’Europe l’a bien compris : l’agriculture et les secteurs qui gravitent autour sont des secteurs clés pour la biodiversité en Europe. Notamment, l’Europe reconnait l’importance des petits exploitants agricoles, dont certains utilisent encore des méthodes agricoles conventionnelles, ayant un impact plus réduit sur le sol, l’air, l’eau, etc …


Avant CAP 2013 : Modernisation des techniques agricoles. Politique axée sur l’accroissement de la production pour la sécurité alimentaire.

CAP 2013 : Agriculture plus « verte » et plus juste, donc plus durable. Politique axée sur la santé alimentaire et l’environnement.

Le changement réclamé par certains députés, représentants des agriculteurs et le public sollicité lors d’un débat depuis 2007, vient du constat d’une agriculture moderne insoutenable pour la santé humaine, les ressources naturelles, l’Environnement et la biodiversité, dans un contexte d’abandon de la profession, menant à la mort des zones rurales.

La réforme de la PAC en 2013 encourage enfin une agriculture plus durable ; il s’agit du nouvel enjeu pour 2020, répondant aux enjeux  économiques, environnementaux et climatiques de son temps. Et cela passe par le développement rural et l’intégration des questions d’ordre écologique, mais aussi éthique.
  • Pour soutenir le développement rural, l’Europe a choisit de simplifier les démarches administratives des petits exploitants. De plus, le système d’aides et de subventions devient plus flexible (modulable). Des allocations plus importantes sont destinées à revitaliser le milieu rural (développement de l’agro-tourisme, vente directe des produits de la ferme et amélioration de la qualité de vie en milieu rural par l’accroissement des services publiques et privés : transport ; culture ; éducation ; santé).
  • L’Europe encourage une agriculture « plus verte », en focalisant sur 3 domaines d’actions prioritaires : la biodiversité, la gestion et l’exploitation de l’eau, la lutte contre le changement climatique. Si c’est bon pour l’Environnement ; alors c'est bon pour nous. Et cela ne se fera pas au détriment de la sécurité alimentaire, puisque les rendements agricoles de l'agriculture biologique sont à peine 25% moins élevés (en moyenne) qu’en agriculture conventionnelle (Nature 2012). L’un des aspects les plus importants et de passer à une agriculture basée sur une source énergétique renouvelable. Sachant que le soleil est la base de la pyramide alimentaire, comment a-t-on pu décider de créer une industrie agricole basée sur le pétrole ? L’autre aspect est d’accroître les filières de distribution de l'agriculture biologique. 
Si les pays européens sont aujourd’hui d’accord sur une politique agricole commune plus respectueuse de l’Environnement, il appartient maintenant aux gouvernements nationaux et aux institutions régionales et locales de mettre en œuvre la PAC 2013, avec transparence sur la distribution des subventions reçues de l’Europe. Et si les pouvoirs publics ne sont pas aptes à mettre en place cette politique, il faudra peut-être regarder du côté des initiatives individuelles / privées des petits exploitants ? Un article traitant des initiatives individuelles / privées des petits exploitants figurera dans la prochaine newsletter de l’ASBL Réunion-Belgique.

Analyse de la politique agricole commune, rédigée par Lauriane Cayet-Boisrobert

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